Auteur: planque.eric (84.97.132.---)
Date: 15-07-2004 11:09
Bonjour à tous, Je ne résiste pas au plaisir de vous adresser un texte sur les mouches tiré d’un livre de Bernard Werber (« L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu » )
On y parle d’ailleurs pas mal d’insectes et d’animaux et d’autres choses assez hétéroclytes .
Si les modérateurs et le webmaster sont d’accord, nous pourrions nous adresser quelques articles du genre. Qu’en pensez-vous ?
J’en ai choisi un court , mais je le trouve excellent( il me rappelle l’attitude de certains humains….)
Voici le texte dans son intégralité :
LE CADEAU DE LA MOUCHE VERTE.
Chez les mouches vertes, la femelle dévore le mâle durant l’accouplement. Les émotions lui ouvrent l’appétit et la première tête qui traîne à côté d’elle lui semble un excellent déjeuner. Mais si le mâle veut faire l’amour, il n’a pas envie pour autant de mourir croqué par sa belle.
Aussi, pour se tirer de cette situation cornélienne, avoir l’Eros sans le Thanatos, le mâle mouche verte a trouvé un stratagème. Il apporte un morceau d’aliment en « cadeau ». Ainsi, lorsque madame la mouche verte a son petit creux, elle peut profiter du bout de viande à déguster et son partenaire peut copuler sans danger. Chez un groupe encore plus évolué de ces mouches, le mâle apporte sa viande d’insecte empaquetée dans un cocon transparent, gagnant ainsi un précieux surcroît de temps.
Un troisième groupe de ces mouches vertes a tiré les conséquences de ce que le temps d’ouverture du cadeau comptait plus, du point de vue du mâle que de la qualité du présent lui-même. Chez cette troisième catégorie, le cocon d’emballage est épais, volumineux et….vide. Le temps que la femelle découvre la supercherie, et le mâle a terminé son affaire.
Du coup chacun réajuste son comportement.
Chez les mouches vertes de type Empis, par exemple, la femelle secoue le cocon pour vérifier qu’il n’est pas vide.Mais …là encore, il existe une parade. Le mâle prévoyant garnit le paquet cadeau de ses propres excréments, juste assez lourds pour pouvoir passer pour des morceaux de viande. »
Etonnant, non ?
A+
Eric
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